Méthodes de détermination du terme général d’une suite numérique
Suite arithmétique
Connaissant le terme initial et la raison
Si u est arithmétique
de premier terme up
et de raison r
alors pour tout n ∈ N
tel que n ≥ p
on a un
= up + (n − p)r.
Connaissant deux termes
Si u est arithmétique alors sa raison peut se calculer à partir de deux termes distincts uj et uk
en posant r
= (uk − uj)
/ (k − j).
Suite géométrique
Connaissant le terme initial et la raison
Si v est géométrique
de premier terme vp
et de raison q
alors pour tout n ∈ N
tel que n ≥ p
on a vn
= vp × qn−p.
Connaissant deux termes
Si v est géométrique ne s’annulant pas alors pour tout (j, k) ∈ N2 tel que j ≠ k sa raison q est solution de l’équation qk−j
= vk / vj.
Pour une suite réelle, il n’y a qu’une solution réelle si k−j est impair, mais deux solutions réelles opposées sinon.
Dans le cas complexe, on se ramène au calcul des racines n-ièmes.
Suite arithmético-géométrique
Si u est une suite arithmético-géométrique satisfaisant la relation de récurrence ∀n ∈ N, un+1 = aun + b avec a ≠ 1,
on note λ l’unique solution de l’équation λ = aλ + b et on définit la suite v par
∀n ∈ N, vn = un − λ.
On montre ensuite que la suite v est géométrique de raison a.
Après avoir calculé le premier terme de la suite v, on exprime son terme général puis on en déduit celui de u.
Étant donnée une suite arithmético-géométrique définie par
u0 = 0 et ∀n ∈ N, un+1 = 3un + 4,
on résout l’équation λ = 3λ + 4, dont l’unique solution est −2.
Puis on introduit la suite v définie par
∀n ∈ N, vn = un + 2.
Alors pour tout n ∈ N on obtient
vn+1
= un+1 + 2
= (3un + 4) + 2
= 3vn.
Donc la suite v est géométrique de raison 3, d’où pour tout n ∈ N,
vn
= v0 × 3n
= 2 × 3n
et un
= 2 × 3n − 2.
Suite récurrente double linéaire
Si u est une suite satisfaisant une relation de récurrence ∀n ∈ N, un+2 = aun+1 + bun alors on résout l’équation caractéristique associée
x2 = ax + b
et on distingue deux cas selon le nombre de solutions.
Si l’équation a deux solutions distinctes (réelles ou complexes)
notées α et β,
alors on sait qu’il existe deux coefficients A et B
tels que pour tout n ∈ N on a
un
= Aαn + Bβn.
Si l’équation a une seule solutions
notée α,
alors on sait qu’il existe deux coefficients A et B
tels que pour tout n ∈ N on a
un
= (An + B)αn.
Dans les deux cas, on détermine les valeurs des coefficients à l’aide d’un système donné par les expressions de deux termes de la suite (en général u0 et u1).
Pour la suite de Fibonacci, l’équation caractéristique s’écrit x2 − x − 1 = 0, dont les solutions sont le nombre d’or φ = (1 + √5)/2 et son conjugué algébrique φ′ = (1 − √5)/2.
Les coefficients sont les solutions du système
{A + B = 0Aφ + Bφ′ = 1}
c’est-à-dire A = 1/√5
et B = −1/√5
donc pour tout n ∈ N
on a Fn
= 1/√5(φn − φ′n).
Suite avec une fonction de récurrence homographique
Si u est une suite satisfaisant une relation de récurrence ∀n ∈ N, un+1 = (aun + b)
/ (cun + d)
avec ad ≠ bc
et c ≠ 0,
alors on résout l’équation x =
(ax + b)
/ (cx + d)
ce qui se met sous la forme d’une équation du second degré
cx2 + (d − a)x − b = 0.
Si le terme initial de la suite est une solution de l’équation, alors la suite est constante. Sinon, on distingue plusieurs cas selon le nombre de solutions.
Si l’équation a deux solutions distinctes (réelles ou complexes) notées α et β,
alors on montre que la suite v par
∀n ∈ N, vn = (un − α)
/ (un − β)
est géométrique et on calcule son terme initial, pour exprimer son terme général.
Si l’équation a une seule solution notée γ, on montre que la suite v par
∀n ∈ N, vn = 1
/ (un − γ)
est arithmétique et on calcule son terme général.
Dans les deux cas, il ne reste qu’à résoudre l’équation définissant la suite v pour trouver le terme général de la suite u.