Opérations
L’addition, la soustraction et la multiplication des nombres complexes suivent les règles de calcul dans un corps commutatif (associativité, commutativité, distributivité) avec la règle i2 = −1.
Pour tout z = a + b i ∈ C, on peut calculer son conjugué z = (a + b i) = a − b i et son module |z| = |a + b i| = √a2 + b2. Attention, la partie imaginaire b est un réel !
On peut éviter d’avoir une partie imaginaire au dénominateur en multipliant les deux niveaux par le conjugué : pour tout z = a + b i ∈ C∗, 1(a + b i) = (a − b i)(a2 + b2).
En notation exponentielle, pour tout (ρ, θ, ρ′, θ′) ∈ R+ × R × R+ × R, on a (ρ eiθ) = ρ e−iθ, |ρ eiθ| = ρ, ρ eiθ × ρ′ eiθ′ = (ρ × ρ′) ei(θ+θ′) et si ρ′ ≠ 0, on a ρ eiθ(ρ′ eiθ′) = ρρ′ ei(θ−θ′).
Les puissances d’exposant entier se calculent à partir de la forme algébrique avec la formule du binôme de Newton : (a + bi)n = ∑k=0n (k parmi n) an−k bk ik où les puissances de i forment une suite 4-périodique avec i2 = −1, i3 = −i et i4 = 1.
À partir de la forme exponentielle, on peut utiliser la formule de De Moivre : pour tout (ρ, θ, n) ∈ R+ × R × Z, si ρ > 0 ou n ≥ 0, (ρ eiθ)n = ρn einθ.
Transformation
À partir de la forme exponentielle, il est facile de récupérer la forme algébrique via la forme trigonométrique : pour tout (ρ, θ) ∈ R+ × R, on a ρ eiθ = ρ cos(θ) + ρ sin(θ) i.
Inversement, à partir d’une forme algébrique z = a + b i ∈ C∗, on trouve directement le module ρ = |a + b i| et l’argument θ s’obtient ensuite en résolvant le système {ρ cos(θ) = a ;ρ sin(θ) = b ; souvent à l’aide des valeurs remarquables en trigonométrie ou comme solution de l’équation tan(θ) = ba.
- Si a > 0 alors θ = arctan(ba).
- Si a < 0 alors θ = π + arctan(ba).
- Si a = 0 et b > 0 alors θ = π2.
- Si a = 0 et b < 0 alors θ = −π2.
- Si a = 0 et b = 0 alors n’importe quelle valeur réelle est valable pour θ.
En particulier, on a 1 = ei0, −1 = eiπ et i = eiπ/2.
Racines
Les racines d’un nombre complexe s’obtiennent facilement à partir de la forme exponentielle : pour tout z = ρ eiθ ∈ C∗, pour tout n ∈ N∗, le nombre z a n racines n-ièmes, de module n√ρ et d’argument (θ + 2kπ)n, avec k ∈ [[0 ; n − 1]].
À partir de la forme algébrique, on peut trouver une expression des racines carrées de ω = a + b i ∈ C∗ en résolvant le système {x2 − y2 = a ;2xy = b ;x2 + y2 = √(a2 + b2) ; avec (x, y) ∈ R2. Les première et troisième lignes permettent de trouver les carrés des composantes et la deuxième équation permet de préciser leur parité relative. On trouve donc deux solutions de la forme x + y i.