Si A et B sont deux points du plan euclidien, il existe un unique point I du plan tel que AI = IB = AB2, de coordonnées ((xA + xB)2 ; (xA + xB)2).
Si A et B sont deux points du plan euclidien, on appelle milieu de [AB] l'unique point I du plan satisfaisant la double égalité AI = IB = AB2.
Soient A, B, C, D quatre points du plan. On a l'équivalence suivante : Les segments [AD] et [BC] ont même milieu si et seulement si on a xB − xA = xD − xC et yB − yA = yD − yC.
Cette propriété montre que la définition suivante ne dépend pas de la paramétrisation du plan.
Soient A, B, C, D quatre points du plan.
On dit que les couples de points (A, B)
et (C, D) décrivent le même vecteur du plan si on a (xB − xA ;
yB − yA)
= (xD − xC ;
yD − yC).
Ce couple constitue alors les coordonnées du vecteur que l'on note indifféremment
A→B
ou C→D.
Deux vecteurs sont donc égaux si et seulement s'ils ont les mêmes coordonnées. L'ensemble des vecteurs du plan est alors en bijection avec l'ensemble R2 et tout point M du plan a même coordonnées que le vecteur O→M où O est l'origine du plan.
Pour éviter de confondre les coordonnées de points et celles des vecteurs, on va prendre l'habitude de noter verticalement les coordonnées des vecteurs.
Pour tout point A du plan et pour tout vecteur u du plan il existe un unique point B tel que u = A→B.
Il est courant (mais pas systématique) de noter les vecteurs avec une flèche suscrite.
La somme u+v est le vecteur de coordonnées [a + a′ ; b + b′].
La produit du vecteur u par le scalaire λ est le vecteur λ.u de coordonnées [λa ; λb].
Le vecteur nul est le vecteur de coordonnées [0 ; 0].
Pour tout triplet (A, B, C) de points du plan, on a A→B + B→C = A→C.
En particulier, on en déduit que l'addition de vecteurs ne dépend pas du choix des représentants.
Ces propriétés permettront de définir la structure d'espace vectoriel.
Deux vecteurs sont dits colinéaires si l'un peut être obtenu à partir de l'autre par multiplication scalaire.
Deux vecteurs u [a ; b] et v [a′ ; b′] sont colinéaires si et seulement si leurs coordonnées sont proportionnelles : ab′ = a′b.
Si ab′ = a′b′, alors on distingue trois cas.
Tous les vecteurs colinéaires à un même vecteur non nul sont colinéaires entre eux.
Si A, B et C sont alignés, alors il existe une équation de droite qui est satisfaite simultanément par leurs coordonnées.
Si A, B et C appartiennent à une même droite d'équation ax + by = c alors les vecteurs A→B et A→C sont tous les deux colinéaires au vecteur [b ; −a].
Si les vecteurs A→B et A→C sont colinéaires alors il existe λ ∈ R tel que A→C = λ.A→B et on distingue trois cas.
Soient u et v deux vecteurs non colinéaires du plan. Pour tout vecteur w du plan il existe un unique couple (x, y) ∈ R2 tel que w = xu + yv.
Or ce système correspond à la recherche de l'intersection de deux droites et la condition de non-colinéarité revient à dire que ces droites sont sécantes, donc il existe un unique point d'intersection, dont les coordonnées sont les coefficients recherchés.
Un repère du plan est la donnée d'un point du plan et de deux vecteurs non colinéaires.
Soit R(O ; u, v) un repère du plan. Les coordonnées d'un point M dans le repère R sont le couple solution de l'équation vectorielle O→M = xu + yv.
Le repère initial est souvent noté (O ; 𝚤, 𝚥), où 𝚤 a pour coordonnées (0 ; 1) et 𝚥 a pour coordonnées (1 ; 0).
Soit (a, b) ∈ R2. La translation de vecteur u [a ; b] est une application du plan dans lui-même qui à tout point de coordonnées (x, y) associe le point de coordonnées (x + a, y + b).