Soit a ∈ R.
Soit V ⊂ R.
On dit que V est un voisinage à gauche de a
s'il existe un réel b < a
tel que ]b, a[ ⊂ V.
On dit que V est un voisinage à droite de a
s'il existe un réel b > a
tel que ]a, b[ ⊂ V.
On dit que V est un voisinage de a
s'il existe un intervalle ]b, c[ contenant a
tel que ]b, c[ ⊂ V.
L'ensemble R∗+ est un voisinage à droite de 0.
Soit f une fonction réelle définie sur un domaine D ⊂ R. On dit que f est définie au voisinage de a si D est un voisinage (éventuellement à gauche ou à droite) de a.
La fonction inverse n'est pas définie en 0 mais elle est définie au voisinage de 0.
Soit f une fonction définie au voisinage de a sur D ⊂ R.
Soit L ∈ R.
On dit que f admet une limite (à gauche ou à droite) L en a si pour tout voisinage V
de L
il existe un voisinage U ⊂ D (à gauche ou à droite) de a
tel que pour tout x ∈ U ∩ D
on a f(x) ∈ J.
On note alors limx→a
f(x) = L
(respectivement, limx→a, x < a
f(x) = L
ou limx→a, x > a
f(x) = L).
Soit f une fonction réelle d’une variable réelle et a un réel en lequel f est définie. On dit que f est continue en a si pour tout intervalle ouvert J contenant f(a) il existe un intervalle ouvert I contenant a tel que pour tout x ∈ I ∩ Df on a f(x) ∈ J.
Soit a ∈ R
et soit f une fonction d’une variable réelle
telle que f soit définie en a et au voisinage à gauche ou à droite de a.
La fonction f est continue en a
si et seulement si on a
limx→a
f(x) = f(a).
En particulier, si la fonction f est définie à droite et à gauche en a,
la fonction est continue en a si et seulement si on a
limx→a ; x<a
f(x)
= limx→a ; x>a
f(x)
= f(a).
Soit I un intervalle non dégénéré de R.
Soit a ∈ I.
Soient f et g deux fonctions réelles
définies sur I et continues en a.
Alors f+g et f×g sont continues en a.
En outre, si g(a) ≠ 0
alors la fonction g ne s’annule pas au voisinage de a
et le quotient fg
est continu en a.
Soient I et J deux intervalles non dégénérés de R. Soit a ∈ I. Soit f une fonction réelle définie sur I à valeurs dans J et continue en a. Soit g une fonction réelle définie sur J et continue en b = f(a). Alors la composée g◦f est continue en a.
Soit f une fonction réelle définie sur un domaine D de R. On dit que f est continue sur D si elle est continue en tout réel a de D.
Soit I un intervalle réel fermé
et f une fonction réelle définie sur I
et continue avec f(I) ⊂ I.
Soit u une suite réelle convergente satisfaisant la relation de récurrence un+1 = f(un)
avec un ∈ I à partir d’un certain rang.
Alors la limite de u
est un point fixe de f dans I.
Soient f et g deux fonctions réelles continues sur un même domaine de R. Leur somme, leur différence, leur produit et leur quotient sont continues là où ils sont définis.
Soient f et g deux fonctions réelles d’une variable réelle continues. Leur composée g◦f est continue là où elle est définie.
Toute restriction d’une fonction continue est continue.
Si la restriction d’une fonction f à un intervalle ouvert I est continue, alors la fonction f est continue en tout point de I.
On en déduit que dans le cas d’une fonction définie par morceaux, la continuité se démontre par restriction à chaque intervalle ouvert et par limite à gauche et à droite en chaque point de la subdivision.
Soit I un intervalle réel non dégénéré.
Soit a ∈ I
et soit f une fonction réelle
définie sur I\a.
On dit que la fonction f est
prolongeable par continuité sur I
si elle admet une limite finie en a.
Dans ce cas, on appelle prolongement par continuité de f
à I la fonction F
définie sur I par
∀x ∈ I \ a,
F(x) = f(x)
et F(a)
= limx→a f(x).
Le prolongement par continuité d’une fonction continue est continu.
L’image d’un intervalle réel par une fonction réelle continue est un intervalle.
Il existe (a, b) ∈ I2 tel que x = f(a) et y = f(b) donc d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c entre a et b tel que z = f(c), donc z ∈ f(I).
Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Soit f une fonction réelle définie sur [a, b]. Le théorème des valeurs intermédiaires démontre l’inclusion [f(a) , f(b)] ⊂ f([a, b]) mais l’inclusion réciproque est fausse en général.
Soit k ∈ ]m, M[. Il existe (a, b) ∈ I2 tel que m < f(a) < k < f(b) < M, donc d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe un réel c entre a et b tel que f(c) = k.
La propriété suivante constitue une réciproque partielle du corolaire du théorème des valeurs intermédiaires. Elle est utilisée dans la démonstration du théorème de la bijection.
Soit f une fonction réelle définie sur un intervalle réel I non dégénéré et monotone. Si f(I) est un intervalle alors f est continue.
Soit x0 ∈ I. Soit J = ]a, b[ un intervalle ouvert contenant f(x0). On a donc a < f(x0) < b.
Si a ∈ f(I) alors par hypothèse il existe a′ ∈ I tel que a < f(a′) < f(x0). Sinon on pose a′ = −∞
Dans les deux cas, on obtient que pour tout x ∈ I, si x > a′ alors f(x) > a.
De même, si b ∈ f(I) alors il existe b′ ∈ I tel que f(x0) < f(b′) < b. Sinon on pose b′ = +∞
Dans les deux cas, on obtient que pour tout x ∈ I, si x < b′ alors f(x) < b.
Par conséquent, pour tout x ∈ ]a′, b′[ ∩ I, on trouve a < f(x) < b.
Finalement, la fonction f est bien continue.
Si f est strictement croissante alors pour tout (a, b) ∈ I2 on a les équivalences f−1(a) < f−1(b) ⇔ f(f−1(a)) < f(f−1(b)) ⇔ a < b donc f−1 est strictement croissante.
Si f est strictement décroissante alors pour tout (a, b) ∈ I2 on a les équivalences f−1(a) < f−1(b) ⇔ f(f−1(a)) > f(f−1(b)) ⇔ a > b donc f−1 est strictement décroissante.
Dans les deux cas, la réciproque est strictement monotone avec un intervalle pour image donc elle est continue.
En particulier, ce théorème de la bijection s’applique aux fonctions puissances pour montrer que pour tout n ∈ N*,
Dans les deux cas, ce réel r est appelé racine n-ième de x et se note n√x.
On raisonne d’abord par l’absurde.
Supposons que f ne soit pas majorée. On note pour tout n ∈ N An = {x ∈ [a, b] : f(x) ≥ n} et un = sup An. On montre alors f(un) ≥ n.
En outre, pour tout n ∈ N on a
An+1 ⊂ An
donc un+1 ≤ un.
Donc la suite (un) est décroissante et minorée donc converge.
On note L sa limite et, par continuité de f, on trouve f(L) = limn→+∞ f(un)
= +∞, ce qui est absurde.
Par conséquent, la fonction f est majorée. De même, la fonction −f est continue sur [a, b] donc majorée donc la fonction f est minorée.
On note alors pour tout n ∈ N*,
Bn
= {x ∈ [a, b] :
f(x)
≥ sup[a, b](f)
− 1n}
et vn = sup Bn.
La suite (vn) est décroissante et minorée donc converge et par continuité de f on trouve f(limn→+∞ vn) = limn→+∞ f(vn).
Or on a pour tout n ∈ N*,
sup[a, b](f) − 1n
≤ f(vn)
≤ sup[a, b](f),
donc par théorème d’encadrement, on obtient f(limn→+∞ vn)
= sup[a, b](f).
Finalement, la fonction f atteint sa borne supérieure. En appliquant ce résultat à la fonction −f, on trouve alors que la fonction f atteint aussi sa borne inférieure.
L’image d’un segment réel par une fonction réelle continue est un segment.