Vocabulaire général
- Ω ∈ 𝒜 ;
- 𝒜 est stable par complémentation ∀A ∈ 𝒜, A = Ω \ A ∈ 𝒜 ;
- 𝒜 est stable par réunion dénombrable : pour toute suite (Ai) ∈ 𝒜N, on a ⋃i∈N Ai ∈ 𝒜.
L’évènement contraire d'un évènement A est son complémentaire dans Ω, noté A ou Ac.
Deux évènements sont dits incompatibles s’ils sont disjoints.
L'ensemble 𝒫(Ω) des parties de Ω forme lui-même une tribu (appelée totale ou discrète), qui est en général la tribu utile dans les problèmes de variables aléatoires discrètes.
- P(Ω) = 1
- la σ-additivité : pour toute suite finie ou infinie (Ai) d'évènements deux à deux disjoints, P(⋃i Ai) = ∑i P(Ai).
Dans le cas où la suite est infinie, la somme est la limite des sommes partielles : ∑i∈N P(Ai) = limn→+∞ ∑i=0n P(Ai), qui existe comme limite d'une suite croissante.
Cas d'un univers fini
Sur un univers fini Ω = {ω1, …, ωn} muni de la tribu totale 𝒫(Ω) et d'une probabilité P, on appelle probabilités élémentaires les probabilités des singletons pi = P({ωi}) dont la somme vaut 1.
La probabilité d'un évènement est alors la somme des probabilités élémentaires associées à ses éléments P(A) = ∑ωi ∈ A pi.
Autrement dit, cette probabilité s’obtient en divisant le nombre de cas favorables par le nombre total de cas.
Propriétés
- 0 ≤ P(A) ≤ 1
- P(A) = 1 − P(A)
- P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B)
- si A ⊂ B alors P(A) ≤ P(B).
- Formule des probabilités totales
- Soit (Ai) un système complet d’évènements. Pour tout évènement B on a P(B) = ∑i P(B ∩ Ai).
Probabilité conditionnelle
- Formule de Bayes
- Soient A et B deux évènements avec P(A) ≠ 0 et P(B) ≠ 0. On a PA(B) = P(B) PB(A)P(A).
- Formule des probabilités totales avec probabilités conditionnelles
- Soit (Ai) un système complet d’évènements et B un évènement.
Si pour tout i on a P(Ai) ≠ 0 alors P(B) = ∑i P(Ai)PAi(B). - Formule des probabilités composées
- Soit (A1, … , An) une famille d’évènements tels que
P(A1 ∩ ⋯ ∩ An) ≠ 0.
Alors pour tout k ∈ ⟦1 ; n⟧ on a P(A1 ∩ ⋯ ∩ Ak) ≠ 0 et P(A1 ∩ ⋯ ∩ An) = P(A1) × PA1(A2) × PA1 ∩ A2(A3) × ⋯ × PA1 ∩ ⋯ ∩ An−1(An).
Indépendance
- La définition d’indépendance a un sens même si l’un des évènements a une probabilité nulle.
- La notion d’indépendance n’a rien à voir avec la notion d’incompatibilité. En général, deux évènements indépendants ne sont pas incompatibles et vice versa.
- La probabilité de la conjonction de plus de deux évènements deux à deux indépendants n’est pas nécessairement le produit des probabilités des évènements.
Par exemple, sur l’univers Ω = {1 ; 2 ; 3 ; 4} avec une loi équiprobable, si on considère les évènements A = {1 ; 2}, B = {1 ; 3} et C = {2 ; 3}, on a P(A) = P(B) = P(C) = 1/2 et P(A ∩ B) = P(B ∩ C) = P(C ∩ A) = 1/4 donc les trois évènements sont deux à deux indépendants mais P(A ∩ B ∩ C) = 0 ≠ P(A) × P(B) × P(C)
Sur l’univers Ω = ⟦1 ; 6⟧ avec équiprobabilité, les évènements A = {1 ; 2 ; 3}, B = {2 ; 3 ; 4} et C = {3 ; 4 ; 5 ; 6} vérifient P(A) = P(B) = 1/2 et P(C) = 2/3 et P(A ∩ B ∩ C) = P({3}) = 1/6 = P(A) × P(B) × P(C) mais P(A ∩ B) = P({2 ; 3}) = 1/3 ≠ P(A) × P(B) donc A et B ne sont pas indépendants.