Planches d'oral

Exercice
  1. Étudier les variations et limites de la fonction définie par f(x) = ln(x)/x.
  2. En déduire l’ensemble des couples d’entiers (a, b) tels que 0 ≤ a < b avec ab = ba.
Exercice
On lance trois fois un dé standard à 6 faces.
  1. Quelle est la probabilité d’obtenir trois fois la même valeur ? d’obtenir trois valeurs différentes ? d’obtenir seulement deux valeurs identiques ?
  2. Si on obtient trois valeurs différentes, quelle est la probabilité de les obtenir dans l’ordre croissant ? et si on obtient deux valeurs identiques et une valeur différente ?
  3. Calculer la probabilités d’obtenir les trois valeurs dans l’ordre croissant.
Exercice
Déterminer les nombres complexes satisfaisant l’équation z2 = 12 − 5i
Exercice
On considère une urne contenant un nombre n de boules blanches. On introduit une boule rouge dans l’urne et procède à des tirages successifs avec remise jusqu’à ce que l’on retrouve la boule rouge.
  1. Montrer que pour tout x ∈ ]−1 ; +∞[ on a x/x+1 ≤ ln(1 + x) ≤ x.
  2. Calculer la probabilité de retrouver la boule rouge au premier tirage, au deuxième tirage.
  3. Pour tout entier k ≥ 1, calculer la probabilité pn(k) de retrouver la boule rouge au k-ième tirage.
  4. On retrouve la boule rouge au 21e tirage. Montrer qu’on a pn(21)/pn+1(21) = (1 + 1/n) (1 − 1/n2)20.
  5. À l’aide de l’encadrement obtenu dans la première question, donner un encadrement du logarithme du quotient précédent et trouver pour quelles valeurs de n la probabilité pn(21) est maximale.
Exercice
On pose A = 75−5102−52010−13.
  1. Calculer A2 + A − 6I.
  2. En déduire que la matrice A est inversible et préciser une expression de son inverse.
Exercice
On pose pour tout entier n ≥ 1, un = k=1n 1/k.
  1. Justifier que la suite (un)nN* est croissante.
  2. Justifier que pour tout entier k ≥ 2, kk+1 dt/t1/kk−1k dt/t
  3. En déduire la limite de la suite (un)nN*.
Exercice
Déterminer les variations et limites de la fonction th : xexex/ex + ex, puis montrer qu’elle définit une bijection de son domaine de définition sur son image et préciser une expression de sa réciproque.
Exercice
On pose A = 5−131.
  1. Déterminer les matrices qui commutent avec A.
  2. Montrer que toute matrice qui commute avec A s’écrit comme une combinaison linéaire de A et la matrice identité I2.
  3. Décomposer A2 sous la forme aA + bI2.
Exercice
On dispose de deux dés équilibrés, l’un avec 6 faces numérotées de 1 à 6, l’autre avec 10 faces numérotées de 1 à 10. On choisit un des deux dés au hasard de façon équiprobable et on le lance.
  1. Quelle est la probabilité d’obtenir 6 ?
  2. Sachant qu’on a obtenu 6, quelle est la probabilité d’avoir choisi le dé à 6 faces ?
  3. On relance le dé une deuxième fois. Quelle est la probabilité d’obtenir le même résultat que la première fois ?
Exercice
  1. Montrer qu’il existe un unique réel α ∈ ]0 ; 1[ tel que cos(α) = α et montrer qu’il n’y a pas d’autre solution réelle à cette équation.
  2. En admettant que 3 < π < 4, montrer que pour tout x ∈ ]0 ; 1[, on a cos(x) ∈ ]0 ; 1[ et |cos(x) − α|1/2 |xα|.
  3. Justifier que la suite définie par u0 = 0 et pour tout nN, un+1 = cos(un) vérifie la relation pour tout nN, |unα|1/2n.
  4. En déduire la convergence de la suite.
Exercice
Une entrée d’immeuble ne s’ouvre que si l’on trouve un code à 4 chiffres entre 0 et 9 à saisir sur un clavier. On s’aperçoit que les trois touches du clavier correspondant au 1, au 6 et au 7 sont usées.
  1. Combien de codes à quatre chiffres sont possibles en n’utilisant que ces trois touches (au moins une fois chacune) ?
  2. Combien de codes à quatre chiffres sont possibles en utilisant chacune des ces trois touches et une quatrième parmi les 7 autres ?
Exercice
Soit (a, b) ∈ ]0 ; 1[ × R. Soit f une fonction dérivable et de dérivée continue sur R telle que pour tout xR, f(f(x)) = ax + b.
  1. Montrer que pour tout xR on a f(ax + b) = af(x) + b et f′(ax + b) = f′(x).
  2. Soit xR. On pose u0 = x et pour tout nN, un+1 = aun + b. Montrer que la suite (un)nN converge et préciser sa limite, et en déduire la nature de la suite (f(un))nN.
  3. Justifier que f est constante et en déduire l’expression de f.
Exercice
On tire trois cartes d’un jeu de 32.
  1. Quelle est la probabilité d’obtenir trois rois ?
  2. Quelle est la probabilité d’obtenir au moins un as ?
  3. Quelle est la probabilité d’obtenir au moins un as sachant que l’on n’a pas de roi ?
Exercice
On définit une suite en posant u0 = 1, u1 = 2, u2 = 4 et pour tout entier nN, un+3 = 1/3 (un + un+1 + un+2).
  1. Calculer u3 et u4.
  2. Montrer qu’une suite géométrique de raison q satisfait la même relation de récurrence si et seulement si 3q3q2q − 1 = 0.
  3. Déterminer trois réels a, b, c tels que pour tout xR on ait 3x3x2x − 1 = (x − 1)(ax2 + bx + c).
  4. Montrer que la fonction xax2 + bx + c admet deux racines réelles ou complexes distinctes que l’on notera r et s.
  5. Montrer que les vecteurs v1 = 111, v2 = 1rr2 et v3 = 1ss2 forment une base de R3.
  6. Déterminer trois réels (λ1, λ2, λ3) tels que 124 = λ1v1 + λ2v2 + λ3v3.
  7. Montrer que pour tout nN, un = λ1 + λ2rn + λ3sn.
Exercice
Soit f une fonction indéfiniment dérivable sur un intervalle réel I. Soit (a, b) ∈ I2.
  1. Montrer que pour tout nN on a f(b) = k=0n f(k)(a)/k! (ba)k + ab f(n+1)(t)/n! (bt)n dt.
  2. Appliquer la formule précédente à la fonction exponentielle entre les réels 0 et 1.
  3. Justifier que k=0+∞ 1/k! = e.
Exercice
Soit kN. On lance k dés distincts mais tous équilibrés avec 6 faces numérotées de 1 à 6. On gagne la somme des valeurs obtenues si elles sont deux à deux distinctes et on ne gagne rien sinon.
  1. Calculer la probabilité de l’évènement A selon lequel toutes les valeurs obtenues sont deux à deux distinctes.
  2. Montrer que le résultat X d’un dé fixé est indépendant de A.
  3. En déduire que l’espérance du gain s’écrit E(Gk) = k P(A) E(X) et calculer cette espérance.
  4. Déterminer la valeur de k qui maximise l’espérance du gain.
Exercice
  1. Déterminer trois réels a, b, c tels que pour tout xR on ait x2 (a(x + 1/x)2 + b(x + 1/x) + c) = 2x4 + x3 − 6x2 + x + 2.
  2. Résoudre l’équation aX2 + bX + c = 0 d’inconnue XR.
  3. En déduire les solutions de 2x4 + x3 − 6x2 + x + 2 = 0.
Exercice
  1. Montrer que pour tout nN on a k=0n k2 = n(n + 1)(2n + 1)/6.
  2. Montrer que pour tout réel positif x on a x1/2 x2 ≤ ln(1 + x) ≤ x.
  3. Calculer limn→+∞ k=1n (1 + k/n2).
Exercice
Rappeler les formules d’Euler puis calculer 0π cos(t) dt.
Exercice
Soit kN. On lance k dés distincts mais tous équilibrés avec 6 faces numérotées de 1 à 6. On gagne la somme des valeurs obtenues si aucune ne vaut 6 et on ne gagne rien sinon.
  1. Calculer la probabilité de l’évènement A selon lequel aucun dé ne donne la valeur 6.
  2. Montrer que le résultat X de chaque dé satisfait la relation pour tout i ∈ ⟦1 ; 5⟧, PA(X = i) = 1/5.
  3. En déduire que l’espérance du gain s’écrit E(Gk) = k i=15 P(A) i/5 et calculer cette espérance.
  4. Déterminer la valeur de k qui maximise l’espérance du gain.
Exercice
  1. Montrer que pour tout θR on a cos(2θ) = 2 cos2(θ) − 1.
  2. Rappeler la valeur de cos(π/4) et en déduire la valeur de cos(π/8) puis calculer sin(π/8).
Exercice : L’oreille mordue

Une colonie de vampires a élu domicile dans un château des Carpates, et le compte Drakul souhaite estimer leur nombre, noté n. Pour cela, une nuit de pleine lune, le comte en capture 10, leur mord les oreilles, puis les relâche. La nuit suivante, il en capture 10 au hasard et il compte ceux qui ont une morsure aux oreilles.

  1. De combien de manières peut-il capturer 10 vampires chaque nuit ? On suppose ensuite que ces possibilités sont équiprobables.
  2. Quelle est la probabilité pn qu’il en ait capturé 3 avec une morsure (et donc 7 sans) la deuxième nuit ?
  3. Montrer que pour tout n ≥ 17, on a pn+1/pn = (n − 9)2/((n − 16)(n + 1)).
  4. En déduire les variations de la suite (pn) puis la valeur de n qui maximise la probabilité pn.
Exercice
  1. Montrer que pour tout réel x > 0, on a ln(x) ≤ x − 1.
  2. Soient (p1, … , p) et (q1, … , q) deux familles de réels strictement positifs tels que i=1n pi = i=1n qi = 1. Montrer que i=1n pi ln(qi) ≤ i=1n pi ln(pi).
Exercice
On définit les matrices suivantes : A = 111011001 et J = 011001000
  1. Calculer A2 et A3.
  2. Calculer J2, J3 puis déterminer Jn pour tout n ≥ 2.
  3. À l'aide d'une récurrence sur nN, démontrer An = 1nn(n+1)/201n001.
  4. Redémontrer l'égalité précédente à l'aide de la formule du binôme de Newton.
Exercice
  1. Étudier le domaine de définition, les variations et les limites de la fonction f : x ↦ ln(exx).
  2. On pose x0 = 1 et pour tout nN, xn+1 = f(xn). Montrer que la suite (xn)nN est strictement positive et qu’elle converge en précisant sa limite.
Exercice
  1. De combien de manières peut-on placer deux pions sur des cases distinctes d’un échiquier (un tableau de 8 lignes et 8 colonnes) ?
  2. En supposant que tous les placements sont équiprobables, quelle est la probabilité que les deux pions se retrouvent sur la même ligne ou la même colonne ?
  3. On place aléatoirement et de façon uniforme un troisième pion sur une case vide de l’échiquier. En supposant que les deux premiers pions sont sur la même ligne ou la même colonne, quelle est la probabilité que le troisième soit aligné avec les deux précédents ? qu’il soit sur la même ligne ou la même colonne qu’un seul des deux précédents ?
    En supposant que les deux premiers pions ne sont pas sur la même ligne ou la même colonne, quelle est la probabilité que le troisième soit sur une ligne et une colonne différente ?
  4. On gagne 3 points si les trois pions sont alignés sur une ligne ou une colonne, 2 points si un pion est sur la même ligne qu’un autre et sur la même colonne que le troisième, 1 point si seulement deux pions sont sur la même ligne ou la même colonne. Déterminer la loi du nombre de points obtenus et calculer son espérance.
Exercice
On considère un examen constitué d'un QCM avec 20 questions.
Pour chaque question, les candidats ont le choix entre deux réponses : une bonne et une mauvaise. Les règles de notations sont les suivantes : une bonne réponse vaut 1 point et une mauvaise −1 point, une question laissée sans réponse vaut 0 point. Un candidat est reçu s’ils obtient au moins dix points.
Un candidat répond aux 9 questions qu'il sait traiter avec certitude et décide de répondre au hasard à k questions parmi les 11 restantes.
  1. Donner la probabilité qu'il soit reçu si k = 1 et si k = 2.
  2. Donner la probabilité qu'il soit reçu si k est entre 3 et 11.
  3. En déduire la valeur de k qui maximise la probabilité d'être reçu.
Exercice
  1. Montrer que pour tout entier p ≥ 2, pp+1dx/x1/pp−1pdx/x.
  2. En déduire un encadrement de Sn = k=1n 1/n + k pour tout entier n ≥ 1.
  3. Montrer que la suite (Sn) converge en précisant sa limite.
  4. Montrer que pour tout entier n ≥ 1 on a Sn = k=12n (−1)k/k et en déduire que la suite (k=1n (−1)k/k) converge aussi vers la même limite.
Exercice
Soit p ∈ ]0 ; 1[. On pose q = 1 − p et pour tout x réel, φ(x) = ln(peqx + qepx).
  1. Justifier que φ est dérivable sur R et calculer φ(0) ainsi que φ′(0).
  2. Montrer que la dérivée seconde de φ peut s’écrire pour tout x réel φ″(x) = A(x) B(x) / (A(x) + B(x))2.
  3. Montrer que la dérivée seconde de φ(x) est majorée par 1/4 sur R.
  4. En déduire que φ(x) ≤ x2/8 pour tout x réel.
Exercice
Une urne contient une boule blanche et une boule noire. On procède à l'expérience suivante : on tire une boule et si elle est blanche, on la remet dans l'urne avec une boule blanche supplémentaire et on recommence ; sinon on note X le nombre de tirages effectués.
Pour tout nN, on note An l'évènement « on tire n boules blanches d'affilée depuis le début de l'expérience ». Calculer PAn(An+1) puis P(An) et P(X = n) pour tout nN Démontrer que limn→+∞ P(An) = 0 puis que X est une variable aléatoire réelle discrète.
Exercice
On considère une suite définie par u0 = 3 et pour tout nN, un+1 = 2un/un + 1.
  1. Montrer que la suite u est bien définie et strictement positive.
  2. Montrer que la suite inverse v = 1/u est arithmético-géométrique.
  3. Déterminer un réel α tel que la suite (vnα) est géométrique.
  4. Calculer alors les expressions des suites v puis u.
Exercice
Une proportion p d’une population est infectée par un virus. On dispose d’un test de contamination possédant les caractéristiques suivantes :
  1. On contrôle un individu choisi au hasard dans la population. Calculer la probabilité que le test soit positif, puis la probabilité que l’individu soit infecté sachant que le test est positif. On notera f(p) cette probabilité conditionnelle.
  2. Étudier les variations et tracer la fonction f sur l’intervalle [0 ; 1].
  3. Le test est considéré comme pertinent si f(p) ≥ 0,95.
    1. Le test est-il pertinent si p = 0,1 ?
    2. Pour quelles valeurs de p le test est-il pertinent ?
Exercice
Montrer que pour tout entier n ≥ 1, on a k=1n k/2k = 2 − n + 2/2n.
En déduire la nature de la série k=1+∞ k/2k.
Exercice
  1. Rappeler combien vaut la somme des racines cinquièmes de l'unité dans C.
  2. En déduire la relation 2 cos(/5) + 2 cos(/5) + 1 = 0.
  3. Montrer que pour tout θR on a cos(2θ) = 2 cos2(θ) − 1.
  4. En déduire que cos(/5) est solution de l’équation 4x2 + 2x − 1 = 0.
  5. Calculer toutes les solutions de l’équation ci-dessus et en déduire la valeur de cos(/5) et de sin(/5).
Exercice
On étend une par une toutes les chaussettes de la machine à laver, qui en contient initialement 28 paires toutes distinctes. À la moitié du travail, on compte le nombre de paires complétées.
  1. Quelle est la probabilité de n'avoir obtenu aucune paire ? de n'avoir aucune chaussette seule ?
  2. Exprimer en fonction de k ∈ ⟦0 ; 28⟧ la probabilité d'avoir complété exactement k paires.
  3. Déterminer la valeur de k la plus probable.
Exercice
On introduit les matrices A = 100−45−4−22−1 et B = 0002−221−11
  1. Calculer A2.
  2. Montrer qu'il existe un réel x tel que B2 = xB.
  3. Montrer qu'il existe un réel λ tel que A = I3 + λB et recalculer A2 à l'aide de cette relation.
  4. Montrer par récurrence que pour tout nN il existe un réel an tel que An = 1002an1 − 2an2ananan1 + an, en précisant la valeur de a1 et un relation de récurrence sur la suite (an).
  5. Déterminer le terme général de la suite (an).
Exercice
Pour tout xR+∗, on pose f(x) = 1x eu/u du.
  1. Montrer que la fonction est bien définie et dérivable en précisant l'expression de sa dérivée et ses variations.
  2. Montrer que pour tout x ≥ 1 on a f(x) ≤ 1x eu du. En déduire que la fonction f admet une limite finie en +∞.
  3. Montrer que pour tout x ≤ 1 on a f(x) ≤ 1x 1/eu du. En déduire la limite de f en 0.
Exercice
Une urne contient n boules indiscernables au toucher mais numérotées de 1 à n, avec n ≥ 3. On tire les boules une à une sans remise.
  1. Calculer la probabilité des évènements suivants : A : « les boules numérotées 1, 2 et 3 sortent dans cet ordre »
    B : « les trois premières boules tirées sont les boules numérotées 1, 2 et 3 (dans un ordre quelconque) ».
  2. Les évènements A et B sont-ils indépendants ?
  3. Pour quelles valeurs de n a-t-on P(A) ≤ P(B) ?
Exercice
Déterminer trois constantes réelles a, b, c telles que pour tout xR \ {1 ; 3}, 1/x2(x + 3) = ax + b/x2 + c/x + 3 .
En déduire le calcul de 12 dx/x2(x + 3)
Exercice
On considère une urne contenant initialement une boule blanche et une boule noire. On tire successivement et avec remise une boule de l’urne en rajoutant une boule de la même couleur. On note Bn le nombre de boules blanches dans l’urne avant le n-ième tirage. En particulier, on a B1 = 1.
  1. Déterminer la loi de B2 et de B3.
  2. Pour tout (n, k) ∈ N × N, exprimer la probabilité P(Bn+1 = k) en fonction de la loi de Bn.
  3. Déterminer la loi de probabilité de Bn pour tout nN.
Exercice
Déterminer trois réels a, b et c tels que pour tout n ≥ 2 on ait 1/n3n = a/n + b/n + 1 + c/n − 1 et en déduire la somme de la série de terme général 1/n3n.
Exercice
On considère dans tout l'exercice quatre variables aléatoires notées (X1, X2, X3, X4), indépendantes et suivant une même loi de Bernoulli, à valeurs dans {0 ; 1}, de paramètre p ∈ ]0 ; 1[. On note alors M = X1X2X3X4 la matrice (aléatoire) obtenue.
  1. Préciser le nombre de valeurs possibles pour la matrice M.
  2. Déterminer la probabilité pour que  M = 1101.
  3. Montrer que la matrice M est inversible si et seulement si X1X4 = 0 et X2X3 = 1 ou si X1X4 = 1 et X2X3 = 0.
  4. En déduire que la probabilité que la matrice M soit inversible s'écrit q = 2p2(1 − p2).
  5. Déterminer la valeur de p qui maximise la probabilité précédente.
  6. Montrer de même que la probabilité que M soit diagonalisable s’écrit 1 − 2p + 6p2 − 8p3 + 4p4.
  7. Montrer que la probabilité précédente est minimale pour p = 1/2.
Exercice
Soit u0 = 2. On pose pour tout nN, un+1 = (unun)2.
  1. Montrer que la suite est bien définie et positive.
  2. Montrer que pour tout entier n ≥ 1 on a 0 < un < 1.
  3. Déterminer les variations de la suite et justifier qu’elle converge en précisant sa limite.
  4. Montrer que la suite des quotients (un+1 / un) converge en précisant sa limite.
  5. En déduire la nature de la série de terme général un.
  6. Calculer nN un.
Exercice
Lors d’un pénalty, un joueur de football choisit un côté (avec une probabilité p pour le côté gauche) et effectue un bon tir avec une probabilité de 9/10 s’il vise à gauche, et une probabilité de 7/10 s’il vise à droite. Au même moment, le gardien s’élance d’un côté avec une probabilité q de choisir le côté gauche (indépendamment du choix du joueur) et s’il a choisi le même côté que le joueur, il a 6 chances sur 10 d’arrêter un bon tir.
  1. Quelle est la probabilité que le joueur effectue un bon tir ?
  2. Quelle est la probabilité que le gardien s’élance du côté que le joueur a choisi ?
  3. Montrer que la probabilité que le joueur effectue un bon tir qui ne soit pas arrêté par le gardien (et aboutissant ainsi à un but) s’écrit f(p, q) = 0,42 + 0,48p + 0,28q − 0,64pq.
  4. Montrer que la fonction f admet un unique point critique en précisant les valeurs de p et q associées. Calculer la probabilité que le joueur marque un but dans ce cas.
Exercice
Pour tout réel x, on note Mx = 100x21x2x01
  1. Pour tout (x, y) ∈ R2, calculer Mx × My.
  2. Identifier M0 et en déduire que toute matrice Mx est inversible.
  3. Calculer Mx3 − 3Mx2 + 3MxI3.
Exercice
On considère une urne contenant 9 boules blanches et une boule rouge, indiscernables au toucher.
  1. On tire une boule au hasard de l'urne. Quelle est la probabilité qu'elle soit rouge ?
  2. Si la première boule tirée est blanche, on continue à tirer des boules sans les remettre, jusqu'à tirer la boule rouge. Quelle est la probabilité que la boule rouge apparaisse au k-ième tirage ?
  3. On remet toutes les boules dans l'urne et on reprend l'expérience, mais cette fois on remet à chaque étape la boule tirée dans l'urne. Pour tout entier naturel k ≤ 9, calculer la probabilité d'effectuer k tirages de boules blanches puis de tirer la boule rouge.
Exercice
On considère les deux matrices A = 1−10−110002 et B = 00100−11−1−1.
  1. Ces deux matrices commutent-elles ?
  2. Montrer que les produits A2, AB, BA et B2 s'écrivent tous sous la forme aA + bB avec (a, b) ∈ R2.
Exercice
Soit nN.
  1. Montrer que pour tout entier k > n on a k!/n!(n + 1)kn.
  2. En déduire que la série k>n1/k! est majorée par 1/n × n!.
  3. Calculer une valeur approchée de e à 0,001 près.
Exercice
  1. Montrer que pour tout entier nN, l'équation xn + nx = 1 admet une unique solution strictement positive, que l'on notera xn. (On pourra commencer par traiter les cas n ≤ 3.)
  2. Montrer que la suite (xn) est décroissante et majorée par 1.
  3. Déterminer la limite de la suite (xn).
Exercice
Soit nN. Déterminer les variations et limites de la fonction g : x ↦ (1 − xn)1/n sur l'intervalle [0 ; 1].
Exercice
Soit n un entier supérieur ou égal à 2. On lance n fois de suite une pièce de monnaie équilibrée.
  1. Calculer la probabilité des évènements suivants : A : « on obtient au plus une fois Face »
    B : « on obtient au moins une fois Face et au moins une fois Pile ».
  2. Montrer qu'il existe une valeur de n pour laquelle les évènements A et B sont indépendants.
Exercice
  1. Déterminer les racines imaginaires pures du polynôme P = 2 X3 − 5 X2 + 6 X − 15.
  2. Factoriser le polynôme P et en déduire toutes ses racines.
Exercice
  1. Étudier les variations et limites de la fonction définie pour tout xR∖{1} par f(x) = x2 + 1/x − 1.
  2. Tracer l'allure de sa courbe représentative en précisant sa position relative par rapport à la première bissectrice.
  3. Soit u0 ∈ ]1 ; +∞[. Justifier que l'on peut définir une suite u par récurrence en posant pour tout nN, un+1 = f(un).
  4. Montrer que pour tout nN on a un ≥ 2(1 + 2)
  5. Montrer que la suite u est croissante et préciser sa limite.
Exercice
On définit pour tout polynôme PR[X], f(P) = P(X + 1) + P(X − 1) − 2P(X). Déterminer le degré et le coefficient dominant de f(Xp) pour tout entier p ≥ 0.
Exercice
On définit par récurrence une suite de polynômes par P0 = 1, P1 = X et pour tout nN, Pn+2 = 2 X Pn+2Pn+1.
  1. Calculer Pn pour n ≤ 5.
  2. Montrer que pour tout nN, les coefficients de Pn sont des entiers relatifs.
  3. Pour tout (a, b) ∈ R2, exprimer cos(a + b) et sin(a + b) en fonction de cos(a), cos(b), sin(a) et sin(b).
  4. Pour tout (n, x) ∈ N × R, exprimer cos((n + 2)x) en fonction de cos((n + 1)x), cos(nx) et cos(x).
  5. En déduire que pour tout (n, x) ∈ N × R on a Pn(cos(x)) = cos(nx).
  6. Déterminer les racines de Pn pour tout nN et en déduire une décomposition dans C[X] et dans R[X].
Exercice
On considère la suite réelle définie pour tout entier naturel n, In = 1e (ln(x))n dx .
  1. Calculer les valeurs de I0 et I1.
  2. À l'aide d'une intégration par parties, déterminer une relation de récurrence sur la suite (In).
  3. Déterminer le signe et les variations de la suite (In).
  4. En déduire que la suite (In) converge et préciser sa limite.
Exercice
On considère un tournoi dans lequel chaque participant doit rencontrer une seule fois chacun des autres lors d'un match qui se conclut par la victoire de l'un des deux joueurs. On note n le nombre de participants.
  1. Si n = 4, calculer le nombre de rencontres. Montrer qu'on peut répartir ces rencontres sur trois journées, de façon à ce que chaque participant joue exactement une rencontre par jour.
  2. Plus généralement, si n est pair, en notant n = 2k, calculer le nombre de rencontres et montrer qu'il existe au moins un participant à remporter au moins k victoires.
  3. Combien faut-il de journées au minimum pour répartir toutes les rencontres sans qu'un participant ne joue plusieurs rencontres dans la même journée ?
  4. Reprendre la question précédente dans le cas où n est impair.
Exercice
Pour tout nN on note wn = 0π/2 sinn(x) dx.
  1. Calculer w0 et w1.
  2. Déterminer les variations de la suite w et montrer qu'elle converge et ne s'annule jamais.
  3. Montrer que pour tout nN on a wn+2 = n+1/n+2 wn.
  4. En déduire que la suite ((n + 1)wnwn+1) est constante et préciser sa valeur.
  5. Déterminer la limite de la suite w.
  6. Montrer que pour tout nN, on a 1 ≥ wn+1/wnn + 1/n + 2.
  7. Montrer l'équivalent wn n→+∞ π/2n.
Exercice
Soit aR∗+. Étudier la convergence de la suite définie par u0 = a et pour tout nN, un+1 = un2/1 + un2.
Exercice
Montrer que les suites définies pour tout nN par Sn = k=0n 1/k! et Vn = Sn + 1/n! n sont adjacentes.
Exercice
Pour tout entier naturel n, on définit le polynôme Pn = Xn + Xn−1 + ⋯ + X − 1 = (k=1n Xk) − 1.
  1. Pour tout nN, montrer que le polynôme Pn a une unique racine réelle positive, que l'on notera xn.
  2. Démontrer l'inégalité Pn+1(xn) > 0 pour tout nN et en déduire que la suite (xn) est décroissante.
  3. Démontrer que la suite (xn) est convergente. On notera sa limite.
  4. Pour tout nN, calculer Qn = (X − 1) × Pn et vérifier que Qn(xn) = 0.
  5. Montrer que limn→+∞ xnn = 0 et en déduire la valeur de .
Exercice
Soit nN. Pour tout p ∈ ⟦0 ; n on note N(n, p) le nombre de permutations de ⟦1 ; n avec exactement p points fixes.
  1. Décrire toutes les permutations sur l'ensemble {1 ; 2 ; 3} et en déduire les valeurs de N(3 ; p).
  2. Démontrer les relations N(n, p) = (pn) N(np, 0) et p=0n = n!
Exercice
Soit α un réel non nul. On note M = α−101α000α.
  1. Montrer que la matrice M est inversible et calculer son inverse.
  2. Soit (a, b, c) ∈ R3. Montrer que la fonction définie pour tout réel x par f(x) = eαx (a sin(x) + b cos(x) + c) admet une primitive s'écrivant pour tout réel x F(x) = eαx (A sin(x) + B cos(x) + C) avec (A, B, C) ∈ R3. Montrer que dans ce cas on a ABC = M−1abc.
Exercice
  1. Calculer 01 ln(1 + x) dx.
  2. En déduire que la suite de terme général 1/n ((2n)!/n!)1/n converge et préciser sa limite.
  3. De même, déterminer la limite de 1/n(n!)1/n.
  4. Soit n > 1 un entier. Dans une classe de 4n enfants, avec autant de filles que de garçons, le professeur d’EPS décide de constituer aléatoirement deux équipes de même effectif 2n, uniformément parmi les possibilités. Quelle est la probabilité que ces deux équipes soient chacune à parité (c’est-à-dire, constituées de n filles et n garçons chacune) ? À l’aide des résultats précédents, peut-on calculer un équivalent de son logarithme lorsque n tend vers l’infini ?
Exercice
On définit trois suites réelles u, v et w par u0v0w0 = 11−1 et pour tout nN, un+1vn+1wn+1 = 2un + 3vn − 3wnun + wnun + vn.
  1. Déterminer une matrice A telle que pour tout nN, un+1vn+1wn+1 = Aunvnwn.
  2. Pour tout nN, exprimer unvnwn en fonction de u0v0w0 A et n.
Exercice
Déterminer les polynômes PR[X] tels que
Exercice
On pose A = 0100011/31/31/3, et P = 000133211−22. Montrer que la matrice P est inversible et calculer P−1AP.
Exercice
On considère la suite définie par u0 = 1/2 et pour tout nN, un+1 = 1 + un2/2.
  1. Montrer que la suite (un) converge et préciser sa limite .
  2. Pour tout nN on pose vn = 1/1 − un. Montrer que la suite (vn) est bien définie et que pour tout nN, vn = v0 + k=1n−1 1/1 + uk.
Exercice
On définit f(0) = 0 et pour tout xR∖{0}, f(x) = x2 sin(1/x) + x/4.
  1. Montrer que la fonction f est dérivable sur R avec f′(0) = 1/4.
  2. On note xk = 1/2kπ pour tout kN. Montrer que limk→+∞ xk = 0 mais que pour tout kN, f′(xk) < 0.
Exercice
On effectue un sondage au cours duquel on demande à chaque personne interrogée si elle a consommé des stupéfiants l'année écoulée. Afin que les réponses ne puissent être utilisées pour mettre qui que ce soit en cause, on ne demande pas de répondre par « oui » ou par « non » mais de lancer d'abord un dé à six faces équilibrées. Sur deux faces, le « oui » est codé par un triangle et le « non » par un carré. Sur les quatre autres faces, le codage est inversé. On note p la proportion d'individus ayant consommé des stupéfiants l'année écoulée et on suppose que les sondés constituent un échantillon représentatif.
  1. Si un sondé a consommé des stupéfiants, quelle est la probabilité qu'il réponde par un triangle ?
  2. Calculer la probabilité qu'un sondé réponde par un triangle.
  3. Sachant qu'un individu répond par un triangle, quelle est la probabilité qu'il ait consommé des stupéfiants ?
Exercice
Soit (un) une suite réelle telle que pour tout (m, n) ∈ N2 on ait um+num + un.
  1. Montrer que la suite définie pour tout nN par vn = minkn uk est bien définie et admet une limite.
  2. Montrer que pour tout (m, n) ∈ N2 on a umnmun.
  3. Supposons que (vn) converge avec une limite . Soit εR+∗.
    1. Justifier qu'il existe mN tel que um/m + ε.
    2. Montrer que limn→+∞ um/m = . (On pourra utiliser la division euclidienne de n par m.)
  4. Un chemin auto-évitant est une suite (X0, … , Xn) de points distincts à coordonnées entières dans le plan avec X0 à l'origine et telle que la distance entre deux points successifs soit égale à 1. En notant cn le nombre de chemins auto-évitant de longueur n, montrer que la suite (cn1/n) converge.
Exercice
Pour tout entier n ≥ 1, on note In = 01 x2n/1 + xn et Jn = 01 x2n−1/1 + xn.
  1. Déterminer la limite de la suite (In).
  2. Calculer Jn pour tout entier n ≥ 1. (On pourra utiliser un changement de variable.)
  3. Montrer que pour tout entier n ≥ 1, on a |InJn|1/2n(n+1).
  4. En déduire un équivalent simple de la suite (In).
Exercice
Déterminer trois polynômes P, Q et R tels que pour tout (x, y) ∈ R2 on ait 1 + xy + x2y2 = P(y) + Q(y) × (1 − x + x2) + R(y) × (1 + x + x2).
Exercice
Vérifier que les fonctions suivantes définissent des bijections de R+ sur ]0 ; 1] et déterminer dans chaque cas une expression de la réciproque :
Exercice
Soit nN. On appelle chemin de longueur n une suite (X0, … , Xn) de points de coordonnées entières dans le plan avec X0 à l'origine et telle que la distance entre deux points successifs vaille toujours 1. Par exemple, (0 ; 0), (1 ; 0), (1 ; 1), (1 ; 0), (1 ; −1) constitue un chemin de longueur 4.
  1. Combien y a-t-il de chemins de longueur 1 ? de longueur 2 ? de longueur n ?
  2. Combien y a-t-il de chemins de longueur n qui ne reviennent pas en arrière, c'est-à-dire qui vérifient pour tout i ∈ ⟦1 ; n − 1⟧, Xi−1Xi+1 ?
  3. En déduire la probabilité pn qu'un chemin de longueur n choisi au hasard de façon équiprobable ne revienne jamais en arrière. Préciser la limite de la suite (pn).
  4. On dit qu'un chemin est auto-évitant si tous ses points sont deux à deux distints. En notant cn le nombre de chemins auto-évitants de longueur n, montrer qu'on a cm+ncmcn.
Exercice
Montrer que la matrice A = 1−3−1121453 est inversible et calculer son inverse.
Exercice
Pour tout (j, k) ∈ N2, calculer 0 cos(jx) cos(kx) dx, 0 cos(jx) sin(kx) dx et 0 sin(jx) sin(kx) dx.
Exercice : Polynôme d’interpolation

On considère une fonction polynomiale P : xax3 + bx2 + cx + d, où a, b, c, d sont 4 réels fixés.

  1. Déterminer les coefficients a, b, c, d pour que la fonction vérifie les quatre équations P(0) = 1, P(1) = 2, P(2) = 4 et P(3) = 8.
  2. Étudier les variations de cette fonction, puis montrer qu’il existe un unique réel α tel que P(α) = 0.
Exercice
Paradoxe des anniversaires