Toutes les copies doivent être numérotées et porter le nom de l’élève. Les résultats doivent être encadrés.
Entropie
On définit pour tout u ∈ R+∗,
h(u) = u ln(u)
et pour tout u ∈ R−,
h(u) = 0.
Étude de fonction
Montrer que la fonction h est continue sur R+.
Justifier que pour tout u > 0 on a
h(u) ≥ u − 1
avec égalité si et seulement si u = 1.
Représenter la courbe de la fonction h
ainsi que sa tangente au point d’abscisse 1.
Entropie d’une variable aléatoire discrète
Si X est une variable aléatoire discrète à valeurs dans X(Ω) = {x1, … , xn}
avec pour tout i ∈ ⟦1, n⟧,
pi = P(X = xi),
alors l’entropie de X est définie par
H(X)
= − ∑i=1nh(pi)
= − ∑i=1npi ln(pi).
On remarquera que cette définition ne dépend que des probabilités
et pas des valeurs de la variable aléatoire X.
On remarquera aussi que le mot « entropie » ne commence pas par la lettre « H », mais que la lettre grecque êta s’écrit « Η ». Cela dit, le mot grec « Εντροπία » commence en fait par la lettre epsilon et non pas par êta.
Si X suit une loi de Bernoulli de paramètre p ∈ ]0 ; 1[, rappeler l’ensemble des valeurs
X(Ω) et les probabilités associées
puis calculer son entropie.
Justifier que la fonction
φ : t ↦ −t ln(t)
+ (t − 1)
(t + ln(1 − t))
est deux fois dérivable sur ]0 ; 1[
et calculer sa dérivée et sa dérivée seconde.
Préciser aussi φ′(1/2)
et en déduire le tableau de variations de φ
avec ses limites.
En déduire que l’entropie d’une variable de Bernoulli est supérieure
à sa variance.
Si X suit la loi uniforme sur ⟦1, n⟧, calculer son entropie et comparer sa valeur avec celle de sa variance.
Montrer, en utilisant l’inégalité obtenue dans la première partie, que pour toute variable aléatoire discrète avec n valeurs, on trouve H(X) ≤ ln(n)
avec une égalité stricte si X n’est pas uniforme.
Suite implicite
Pour tout entier n ≥ 2,
montrer que la fonction gn :
x ↦ xn + x − 1
est croissante sur R+,
puis montrer que l’équation xn + x − 1 = 0 admet une unique solution αn entre 0 et 1.
Soit n ≥ 2.
Montrer que pour tout x ∈ [0 ; 1]
on a gn(x)
≥ gn+1(x).
En déduire que gn(αn+1)
≥ 0
puis αn+1
≥ αn.
Montrer que la suite (αn) converge. On note ℓ sa limite.
Supposons ℓ < 1. Montrer que la suite (αnn) converge vers 0 puis en déduire la limite de (gn(αn)).
En déduire que ℓ = 1.
On pose pour tout n ∈ Nun = 1 − αn.
Justifier l’équivalent n∼n→+∞−ln(un)/un).
En déduire que la suite (un) est prépondérante par rapport à (1/n).
Puissance de la tangente
Pour tout n ∈ N on pose
In
= ∫0π/4 tann(t) dt
et En
= Vect(1, tan, tan2, … , tann).
Analyse de suite
Calculer I0,
I1, I2.
Montrer que pour tout t ∈ [0 ; π/4] on a
tan(t) ≤ 4t/π. En déduire que limn→+∞In = 0.
Pour tout n ∈ N, pour tout t ∈ [0 ; π/4], calculer
∑k=0n
tank(t).
Peut-on en déduire une expression de
∑k=0nIk ?
Représentation matricielle
Pour tout n ∈ N, justifier que
En est un espace vectoriel de dimension finie et préciser cette dimension.
Pour tout n ∈ N
calculer la dérivée de tann puis justifier qu’il existe un unique polynôme P tel que
(tann)′
= P(tan) dont on précisera l’expression.
L’espace En est-il stable par dérivation ?
Représenter les vecteurs P0,
P1,
P2
et P3
dans la base canonique des polynômes.
En déduire la matrice représentative de
D3 :
∑i=03ai Xi
↦ ∑i=03aiPi entre les bases canoniques des polynômes.
Préciser le noyau de D3
et représenter son image à l’aide d’équations cartésiennes.
Montrer que tout polynôme de tangentes admet une primitive s’écrivant comme une combinaison de puissances de tangentes, d’une primitive de tan et de la fonction identité.