Soit (λ, μ) ∈ R2. À quelle condition la matrice
A = [[1 ;λ ;]][1 ;μ ;]] est-elle inversible ?
Soit (λ, μ, ν) ∈ R3.
Déterminer un polynôme
P = X2 + bX + c
qui admette λ et μ comme racines.
On pose A = [[1 ;λ ;λ2 ;]][1 ;μ ;μ2 ;]][1 ;ν ;ν2 ;]] et
Q = [[1 ;0 ;c ;]][0 ;1 ;b ;]][0 ;0 ;1 ;]].
Calculer AQ et en déduire que la matrice A est équivalente à
[[1 ;λ ;0 ;]][1 ;μ ;0 ;]][1 ;ν ;P(ν) ;]].
À quelle condition la matrice
A est-elle inversible ?
Démontrer par récurrence que la matrice
A = [[1 ;λ1 ;λ12 ;… ;λ1n−1 ;]][1 ;λ2 ;λ22 ;… ;λ2n−1 ;]][ ;]][1 ;λn ;λn2 ;… ;λnn−1 ;]]
est inversible si et seulement si les valeurs (λ1, … , λn) sont deux à deux distinctes.
Étude de fonction
Soit (p, q) ∈ ]0 ; 1[2. On définit pour tout t ∈R,
f(t) = tp − ln((1 − q) + q exp(t)).
Justifier que la fonction f est deux fois dérivable et calculer f″.
En déduire les variations de f′ et de f.
Montrer que f admet comme maximum
g(q) = p ln(p/q) + (1 − p) ln(1−p/1−q).
Déterminer les variations de g sur l’intervalle ]0 ; 1[
en précisant ses limites.
Tracer la courbe représentative de g.
Montrer que pour tout q ∈ ]0 ; 1[ on a
g(q) ≥ 2(p − q)2.
Puissances de matrices
On note A = [[1 ;1 ;1 ;]][1 ;1 ;1 ;]][1 ;1 ;1 ;]]
et B = [[3 ;1 ;1 ;]][1 ;3 ;1 ;]][1 ;1 ;3 ;]].
Déterminer le noyau et l'image de l'endomorphisme représenté par A dans la base canonique de R3,
en précisant pour chacun de ces deux sous-espaces une base ainsi que la dimension.
Montrer la relation Ker f ⊕ Im f = R3.
Calculer A2 et exprimer le résultat linéairement en fonction de A. En déduire pour tout n ∈ N∗
une expression de An comme multiple de A.
Déterminer, en utilisant la question précédente, une relation linéaire entre les matrices B, B2 et la matrice identité. En déduire que la matrice B est inversible et calculer son inverse.
Donner une expression de Bn
pour tout n ∈ N∗.
Problème d'urne
Soient a et b deux entiers strictement positifs. On considère une urne contenant initialement a boules noires et b boules blanches indiscernables au toucher.
On note aussi N = a + b.
On effectue des tirages successifs dans l'urne et à chaque tirage :
si la boule est blanche, elle est remise immédiatement dans l'urne ;
si la boule est noire, on la remplace par une nouvelle boule blanche.
Pour tout n ∈ N∗,
on note Tn
la variable aléatoire qui vaut 1 si le n-ième tirage donne une boule noire et qui vaut 0 sinon ; on note aussi
Xn le nombre de boules noires remplacées au cours des n premiers tirages.
Donner la loi de T1, puis de T2.
Pour tout n ∈ N∗,
exprimer Xn en fonction
des variables aléatoires T1, T2, … Tn.
Montrer que pour tout n ∈ N∗, on a
P(Tn+1 = 1)
= (a − E(Xn))/N.
En déduire que pour tout n ∈ N∗, on a
P(Tn = 1)
= a(N − 1)n−1/Nn.