Devoir surveillé no 2 en khâgne B/L

Épreuve en 4 h sans calculatrice ni document autorisé.

Toutes les copies doivent être numérotées et porter le nom de l’élève. Les résultats doivent être encadrés.

Puissances de matrices

On note A = [[1 ;1 ;1][1 ;1 ;1][1 ;1 ;1]] et B = [[−1 ;1 ;1][1 ;−1 ;1][1 ;1 ;−1]].

  1. Déterminer le noyau et l'image de l'endomorphisme f représenté par A dans la base canonique de R3, en précisant pour chacun de ces deux sous-espaces une base ainsi que la dimension.
  2. Montrer la relation Ker(f) ⊕ Im(f) = R3.
  3. Calculer A2 et exprimer le résultat linéairement en fonction de A. En déduire pour tout nN une expression de An comme multiple de A.
  4. Déterminer, en utilisant la question précédente, une relation linéaire entre les matrices B, B2 et la matrice identité. En déduire que la matrice B est inversible et calculer B−1.
  5. Donner une expression de Bn pour tout nN.

Loi avec une décroissance cubique

  1. Justifier que la série j=1+∞(1)/((j + 1)(j + 2)(j + 3)) converge.
  2. Déterminer trois réels b, c et d tels que pour tout entier j ≥ 1 on ait (1)/((j + 1)(j + 2)(j + 3)) = (b)/(j + 1) + (c)/(j + 2) + (d)/(j + 3).
  3. En déduire la somme de la série j=1+∞(1)/((j + 1)(j + 2)(j + 3)).
  4. En déduire la valeur de a pour laquelle la suite ((a)/((j + 1)(j + 2)(j + 3))) décrit une loi de probabilité sur N.
  5. La loi de probabilité ainsi définie admet-elle une espérance ? une variance ?

Intégrale généralisée

On définit pour tout x ∈ ]0 ; 1[ ∪ ]1 ; +∞[, f(x) = (x − 1)/(ln(x)), ainsi que f(0) = 0 et f(1) = 1.

  1. Montrer que la fonction f ainsi définie est continue sur R+ et dérivable sur R+∗.
  2. Dresser le tableau de variations de f avec ses limites éventuelles.
  3. En déduire les variations de la fonction F : x0x f(t) dt sur R+ avec ses limites.
  4. Justifier que pour tout x ∈ ]0 ; 1[ on a F(x) = 0x (t)/(ln(t)) dt0x (1)/(ln(t)) dt = xx2 (1)/(ln(t)) dt.
  5. À l’aide d’un développement limité, montrer que la fonction t(1)/(ln(t))(1)/(t − 1) admet une limite finie en 1.
  6. En déduire que les deux intégrales xx2 (1)/(ln(t)) et xx2 (1)/(t − 1) admettent une même limite L lorsque x tend vers 1, et calculer cette limite.
  7. En déduire la valeur de l’intégrale 01 (t − 1)/(ln(t)).
  8. Représenter graphiquement la fonction F, en précisant une équation de la tangente à la courbe au point d’abscisse x = 1.
  9. Justifier que l’égalité on a F(x) = xx2 (1)/(ln(t)) dt est aussi valable pour tout x > 1.
  10. Montrer que pour tout x > 1 on a xx2/ln(x) (dt)/(ln(t))(x2)/(ln2(x)).
  11. Montrer de même que pour tout x > 1, on a (x2(1 − 1/ln(x)))/(2 ln(x))x2/ln(x)x2 (dt)/(ln(t))(x2(1 − 1/ln(x)))/(2 ln(x) − ln(ln(x))).
  12. En déduire limx→+∞ (ln(x))/(x2) F(x) = (1)/(2).

Fonction dépendant d’un paramètre

Soit a un réel strictement positif fixé. On pose pour tout xR, fa(x) = (a(1 + a2))/(1 + x2).

  1. Déterminer les variations et limites de f et tracer sa courbe représentative.
  2. Préciser les valeurs maximales et minimales pour f et indiquer l’allure de la courbe de f au voisinage des points correspondants à l’aide d’un développement limité à l’ordre 3.
  3. Résoudre l’équation fa(x) = a d’inconnue x.
  4. Résoudre l’équation fa(x) = x d’inconnue x.
  5. Dans cette question uniquement, on s’intéresse au cas particulier a = 1. Montrer que les solutions de l’équation (f1f1)(x) = x sont les racines du polynôme P1(x) = x5 − 2x4 + 2x3 − 4x2 + 5x − 2.
    Montrer que 1 est racine de P1 et préciser son ordre de multiplicité, puis déterminer toutes les autres racines réelles de P1.
  6. Plus généralement, montrer que les solutions de l’équation (fafa)(x) = x sont les racines d’un polynôme Pa de degré 5 que l’on explicitera.
  7. Montrer qu’il existe un polynôme Qa tel que Pa(x) = (xa) × Qa(x).

Échantillon de variables uniformes

Dans tout l’exercice, on note θ un paramètre réel strictement positif.

Soit X une variable aléatoire de loi uniforme sur l’intervalle [0, θ], et (Xk)k≥1 une suite de variables aléatoires indépendantes suivant toutes la même loi que X.

    1. Déterminer la fonction de répartition de la variable aléatoire X.
    2. Calculer l’espérance et la variance de X.
  1. Pour tout entier n ≥ 1, on pose Yn = (2)/(n) k=1n Xk.
    1. Montrer qu’on a E(Yn) = θ.
    2. Calculer la variance de Yn et établir la relation ε > 0, limn→+∞ P(|Ynθ| > ε) = 0.
  2. Pour tout entier n ≥ 1, on pose Tn = max(X1, X2, … , Xn).
    1. Montrer que la fonction de répartition FTn de la variable Tn est donnée pour tout x ∈ [0, θ] par FTn(x) = ((x)/(θ))n et qu’elle est constante en dehors de cet intervalle.
    2. Vérifier que Tn est une variable aléatoire à densité et préciser une expression de cette densité fTn.
    3. Calculer l’espérance de Tn et déterminer un réel α tel que E(αTn) = θ.
  3. Soit U et V deux variables aléatoires à densité indépendantes. On note fU une densité de U et FV la fonction de répartition de V. Établir, pour tout réel z, la convergence de l’intégrale J(z) = −∞+∞ fU(t) FV(z + t) dt.
    On admet dans toute la suite que la fonction J est la fonction de répartition de la variable VU.
  4. Pour tout entier n ≥ 2, on pose Zn = Tn−1 − Xn, où Tn−1 = max(X1, … , Xn−1).
    1. Montrer que Zn(Ω) = [−θ, θ].
    2. Justifier que les variables Tn−1 et Zn sont indépendantes.
    3. On note FTn−1 la fonction de répartition de Tn−1. À l’aide du résultat admis, montrer que la fonction de répartition FZn de Zn est donnée par FZn(z) = zθ+z (1)/(θ)FTn−1(u) du.
    4. Calculer une expression de cette intégrale. On pourra distinguer les cas z ≥ 0 et z < 0.