Devoir surveillé no 1 en khâgne B/L

Épreuve en 4 h sans calculatrice ni document autorisé.

Toutes les copies doivent être numérotées et porter le nom de l’élève. Les résultats doivent être encadrés.

Intégrale dépendant de ses bornes

  1. Montrer que pour tout tR+∗ on a t > ln(t).
  2. En déduire que la fonction f : xx2x dt/t − ln(t) est bien définie et dérivable sur R+∗.
  3. Calculer la dérivée de f.
  4. Étudier les variations de f.
  5. Pour tout x > 0, calculer x2x dt/t.
  6. Montrer que limt→+∞ t3/2(1/t−ln(t)1/t) = 0 .
  7. En déduire qu’il existe A > 0 tel que pour tout xA on a 1/t−ln(t)1/t1/t3/2.
  8. En déduire que limt→+∞ x2x(1/t−ln(t)1/t) = 0 .
  9. Montrer que f admet une limite en +∞ et que cette limite vaut ln(2).
  10. Montrer que f est prolongeable en une fonction continue sur R+. Ce prolongement est-il dérivable à droite en 0 ?
  11. Donner l’allure de la représentation graphique de f.

Exponentielle de matrices

On considère 3 matrices A = 000000−101, B = −200310−200 et C = 100−2−10001.
Pour tout (a, b, c) ∈ R3, on note Ma,b,c = aA + bB + cC.

On note F l’espace vectoriel engendré par la famille = (A, B, C).

  1. Calculer les matrices M1 = ABC, M2 = 2AB − 2C et M3 = A, puis montrer que la famille ℬ′ = (M1, M2, M3) forme une base de F.
  2. Exprimer la matrice P représentative de la base ℬ′ dans la base , appelée matrice de passage de la base à la base ℬ′.
  3. Calculer l’inverse de P.
  4. Calculer tous les produits deux à deux des éléments de la famille ℬ′.
  5. Montrer que pour tout i ∈ {1 ; 2 ; 3}, pour tout kN, on a Mik = Mi.
  6. Montrer que le produit de deux éléments de F est encore un élément de F.
  7. Décomposer la matrice identité I3 sur la base ℬ′.
  8. Soit (a, b, c) ∈ R3.
    1. Décomposer Ma,b,c sur la base ℬ′.
    2. Pour tout kN, exprimer la puissance (Ma,b,c)k comme une combinaison linéaire sur la base ℬ′.
    3. Pour tout nN, on pose Sn = k=0n 1/k! (Ma,b,c)k avec la convention (Ma,b,c)0 = I3. Montrer qu’il existe trois suites (αn), (βn), (γn) telles que pour tout nN on ait Sn = αnM1 + βnM2 + γnM3.
    4. Montrer que les trois suites (αn), (βn), (γn) convergent et préciser leur limite.

Endomorphisme sur un espace de polynôme

Soit n un entier naturel non nul. On note En l'espace vectoriel des polynômes de degré inférieur ou égal à n.
On note ℬ = (e0, e1, … , en) la base canonique associée, vérifiant pour tout i ∈ ⟦0 ; n, ei(x) = xi.
On introduit les polynômes (H0, H1, … , Hn) définis par H0 = 1 et pour tout i ∈ ⟦1 ; n, Hi(x) = x(xi)i−1/i!.
Pour tout polynôme PEn, on définit la fonction f(P) par (f(P))(x) = xP(x) + (x − 1) 0x P(t) dt.

  1. Vérifier que l'application f est linéaire sur En.
  2. Pour tout i ∈ ⟦1 ; n, calculer une expression de la fonction f(P) lorsque P(x) = xi.
  3. Pour tout PEn, calculer la dérivée (f(P))′, puis montrer les égalités (f(P))(0) = (f(P))′(0) = 0.
  4. Pour tout polynôme PEn, justifier que la fonction T(P) : x(f(P))(x)/x2 est une fonction polynôme.
  5. Montrer que l’application T constitue un endomorphisme de En.
  6. Dans le cas n = 4, représenter l’endomorphisme T dans la base canonique.
  7. Pour tout i ∈ ⟦0 ; n, en notant Qi(x) = Hi(x − 1), montrer que la fonction Hi+1 est une primitive de la fonction Qi, puis en déduire une expression de T(Qi).
  8. Montrer que pour tout 0 ≤ ij la dérivée j-ième de Hi s’écrit Hi(j)(x) = Hij(xj).
  9. Pour tout (i, j) ∈ ⟦1, n2, calculer Hi(j)(j).
  10. Montrer que la famille (H0, … , Hn) est une base de En.
  11. Montrer que pour tout PEn on a P = i=0n P(i)(i) Hi.

Taux de panne

Soit X une variable aléatoire discrète à valeurs dans N telle que pour tout nN, P(Xn) > 0. On appelle taux de panne associé à X la suite réelle (xn) définie pour tout nN par xn = PXn(X = n).

  1. Montrer que pour tout entier n non nul, xn = P(X = n) / P(Xn).
  2. Si Y est une variable géométrique de paramètre p, calculer son taux de panne.
  3. On considère une variable aléatoire Z satisfaisant pour tout entier naturel n non nul, P(Z = n) = 1 / n(n + 1).
    1. Déterminer deux réels a et b tels que pour tout nN, 1 / n(n + 1) = a / n + b / n + 1.
    2. Vérifier qu'avec cette définition on trouve n=1+∞ P(Z = n) = 1.
    3. La variable Z admet-elle une espérance ?
    4. Pour tout entier n ≥ 1, calculer la probabilité P(Zn) puis calculer le taux de panne associé à Z.
  4. Soit X une variable aléatoire admettant un taux de panne noté (xn).
    1. Montrer que pour tout entier n ≥ 2, P(Xn) = k=1n−1 (1 − xk).
    2. Montrer que pour tout entier n ≥ 1, P(X = n) = xn k=1n−1 (1 − xk).
    3. Déterminer les lois de variable aléatoire discrète à taux de panne constant.