Dans tout le problème on fixe nN*.

Cas discret

Soit bN*. On considère une famille de variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées (IID) (U1, …, Un) de loi uniforme sur l’ensemble ⟦1, b, puis on définit la variable aléatoire M = max(U1, …, Un). Pour tout m ∈ ⟦1, b on a P(M = m) = P(Mm) − P(Mm − 1) = mn − (m − 1)n/bn.

Si on remplace le paramètre b par une variable aléatoire B discrète dans N* avec les mêmes hypothèses que ci-dessus, c’est-à-dire PB = b(U1 = u1, …, Un = un) = 1/bn, alors on montre la loi conditionnelle de B par rapport à (U1, …, Un) ne dépend que de M = max(U1, …, Un).

En effet, Pi,Ui = ui(B = b) = P(B = b et ∀i, Ui = ui) / km P(B = k et ∀i, Ui = ui) = P(B = b) / bn / km P(B = k) / kn
et PM = m(B = b) = P(B = b et M = m) / km P(B = k et M = m) = P(B = b) × (mn − (m − 1)n) / bn / km P(B = k) × (mn − (m − 1)n) / kn = P(B = b) / bn / km P(B = k) / kn

On cherche donc une suite (βm) telle que pour tout bN*, la variable aléatoire βM produise un estimateur sans biais de b.

Pour tout bN*, on a l’équivalence b = E(βM) ⇔ m = 1b βm × (mn − (m − 1)n) = bn+1.

Donc par différences des termes successifs on obtient la relation équivalente mN*, βm × (mn − (m − 1)n) = mn+1 − (m − 1)n+1.

Finalement, on obtient un estimateur sans biais du paramètre a de la loi uniforme à partir du maximum M de l’échantillon par Mn+1 − (M − 1)n+1 / Mn − (M − 1)n.

Cas continu

Soit bR∗+. On considère une famille de variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées (IID) (U1, …, Un) de loi uniforme sur l’ensemble [0, b], puis on définit la variable aléatoire M = max(U1, …, Un). Pour tout m ∈ [0, b] on a P(Mm) = mn/bn donc la variable M suit une loi de densité xnxn−1/bn.

Notons β une fonction de R∗+ dans lui-même et on résout par équivalences bR∗+, b = 0b β(x) nxn−1/bndx ⇔ ∀bR∗+, bn+1 = 0b β(x) × nxn−1dx ⇔ ∀xR∗+, (n + 1)xn = β(x) × nxn−1

Finalement, la fonction β est définie par xR∗+, β(x) = n+1/n x.

Avec deux paramètres

Cette fois, la probabilité que toutes les variables Ui, indépendantes et identiquement distribuées de loi uniforme sur l’intervalle [a, b], se trouvent entre deux valeurs l et m s’écrit P(∀i, lUim) = (ml)n / (ba)n.

Donc la fonction de densité associée au couple (L, M) = (min(U1, …, Un), max(U1, …, Un)) est définie par (x, y) ↦ −∂2 / xy (yx)n / (ba)n = n(n − 1)(yx)n−2 / (ba)n.

On résout donc par équivalences

∀(a, b) ∈ (R∗+)2, b = ∫∫ β(x, y) n(n − 1) (yx)n−2 / (ba)n dx dy ⇔ ∀(a, b) ∈ (R∗+)2, b(ba)n = ∫∫ β(x, y) n(n − 1) (yx)n−2 ⇔ ∀(x, y) ∈ (R∗+)2, n(yx)n−2(nyx) = β(x, y) n(n − 1)(yx)n−2 ⇔ ∀(x, y) ∈ (R∗+)2, (nyx) = β(x, y) (n − 1)

Donc l’estimateur de la borne supérieure de l’intervalle est défini par nML/n − 1 = M + ML/n − 1. De même, l’estimateur de la borne inférieure s’écrira L + LM/n − 1.