Revue culturelle de

En approchant de l’hiver, alors qu’autour de nous la saison des bredele a commencé, c’est aussi le moment où il devient plus facile de trouver des papillotes en magasin (notamment l’assortiment Grandes origines de Révillon).

Je n’ai pas trouvé de chocolatier qui arrive à la cheville de Hirsinger pour ses chocolats fourrés. La chocolaterie de Beussant Lachelle se défend bien avec ses délicieuses tablettes en plaques. En tablettes en carrés, je ne cache pas ma préférence pour les noirs à 70 %, en particulier le criollo de Klaus, même si ceux de Biocoop ou de Naturalia sont très satisfaisants. En tablettes fantaisie, j’ai récemment découvert le noir gingembre d’Ikalia, avec une belle saveur, et globalement la gamme d’Ethiquable s’est bien améliorée. J’avais bien apprécié le noir primitif de Dardenne (hélas leur surprenant noir lacté a semble-t-il disparu). J’aime aussi le noir au piment de Lindt (ainsi que leur tablette Lindor noir à l’occasion).

En pâte à tartiner, ma préférence va au pot de chocolat noir noisettes de Bovetti. Pour cuisiner, je conseille vivement les sacs de pistoles Cacao Barry qui donnent une très bonne qualité de couverture, et en cacao amer je reste fidèle à Van Houten.

Il y a peu de risque que j’attire l’attention des marques citées, mais je dois préciser que je ne reçois aucune contrepartie liée à cette revue culturelle et ne souhaite d’ailleurs aucunement en recevoir, pour continuer à faire des chroniques de ce que j’aime en toute indépendance.

Spectacles

Bravo à Pierre-François Garel qui porte avec énergie La Septième au TNS, sur une belle mise en scène de Marie-Christine Soma, d’après le roman 7 de Tristan Garcia. Je vais réessayer de le lire, du coup. C’est l’histoire d’un homme qui apprend qu’il va revivre sa vie, et pourtant chaque mort l’installe dans une histoire différente, avec ses personnages récurrents et une certaine expression du libre arbitre.

Également au TNS, Bachelard Quartet est conçu et mis en scène par Marguerite Bordat et Pierre Meunier, et interprété par ce dernier avec deux musiciens (Jeanne Bleuse et Matthew Sharp). Il y a bien un quatrième mousquetaire sur le générique, feu Frédéric Kunze, mais on devine que le titre fait aussi référence aux quatre éléments qui sont le sujet de la réflexion du philosophie Gaston Bachelard dans les textes ici présentés. C’est un très beau spectacle, avec un univers musical riche et plein d’humour, cérébral mais sans prise de tête, structuré par un rapport très physique à la matière et au mouvement.

Zoo ou l’assassin philanthrope est une pièce de Vercors adaptée de son propre roman Les Animaux dénaturés et jouée par la troupe du Théâtre des Quinquets dans la salle du Cube noir. Un homme appelle la police pour déclarer qu’il a tué son enfant, mais la mère de ce dernier est une primate qui n’est pas reconnue comme une humaine. Derrière le fait divers sordide se construit une vraie réflexion sur ce qui définit l’humanité. Les dialogues sont certes un peu datés mais le questionnement n’a rien perdu de son âpreté.

Il y avait aussi de l’énergie chez les comédiens dans Adieu mes chers cons au TAPS Scala. Le texte d’Anette Gillard explore un peu confusément le personnage du corbeau démultiplié autour de l’affaire (Grégory, manifestement, même si les protagonistes sont anonymisés). Le travail sur les costumes présente une certaine esthétique qui évoque la commedia dell’arte, impression renforcée par la liberté déclarée du metteur en scène Sacha Vilmar par rapport à l’improvisation. J’ai bien aimé le poème de Victor Hugo en prologue : Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.

Littérature

Quoi, une seule BD ce mois-ci ? Merci à Maxime d’avoir sauvé ma rubrique littérature avec Zaï zaï zaï zaï de Fabcaro. Une galerie de personnages part en vrille le plus sérieusement du monde après qu’un dessinateur de bande dessinée se rend compte qu’il a oublié sa carte de fidélité au moment du passage en caisse. C’est de l’humour absurde comme j’aime. Attention, cette lecture a tendance à vous donner envie ensuite d’aller siffler là-haut sur la colline.

Ah, si, j’ai quand même aussi un peu de théâtre à présenter avec Mimoun et Zatopek de Vincent Farasse, où un jeune ouvrier s’entraine en course à pied et déroule en parallèle l’histoire des coureurs éponymes. Une même préoccupation pour les problématiques sociales apparait dans les deux autres pièces publiées avec : Dans les murs sur la question du logement, Les Représentants sur les cinq élections présidentielles françaises de 1995 à 2017.

Revue de presse

Sur Alternatives économiques, Éric Monnet relate dans « L’insoutenable légereté des économistes » comment des données démographiques, en grande partie factices mais publiées à la fin des années 1970, ont été largement exploitées par des économistes depuis le début des années 2000 comme s’il s’agissait de données réelles. Il critique ainsi un manque de recul d’une partie de la profession qui traite régulièrement des questions abordées dans d’autres disciplines scientifiques sans réflexion suffisante sur les spécificités méthodologiques des champs concernés.

Sur The Conversation, sous le titre Et si les juges utilisaient mieux les mathématiques pour décider des indemnités aux victimes, Christophe Quézel-Ambrunaz et Vincent Rivollier exposent la prise en compte de bases de données et de l’intelligence artificielle dans ces décisions de justice.

Grâce à l’article « Quand l’agriculture n’est plus l’ennemie de la nature » (Terazono, Parkin, Fildes), disponible sur Courrier international mais publié initialement sur le Financial Times, j’ai enfin compris pourquoi le labourage a pu à la fois se présenter comme très favorable à l’agriculture et appauvrir considérablement les sols (donc in fine se révéler très défavorable).