Voici une liste de jeux d’écriture. On pourra en trouver d’autres dans la liste de 44 ateliers d’écriture de J.C. Peton, du lycée professionnel Camille Jullian.
Choisir une contrainte thématique (animal, prénom, aliment, pays…) ou formelle (trois syllabes, rime en « on », adjectif…) et donner un mot respectant cette contrainte et commençant par chaque lettre de l’alphabet.
Choisir un mot et écrire ses lettres verticalement, puis écrire un poème ou une liste dont les lignes commencent par ces lettres.
On peut en faire un portrait de soi-même ou d’une autre personne à partir du prénom.
Choisir un adjectif (de couleur, de taille, de sensation, de sentiment…) et lui associer de nombreux éléments en variant les contextes.
Rouge est la fraise encore chaude de soleil
Rouge est ce capuchon de stylo en plastique
Rouge est la trace sur ma joue […]
Écrire un texte en utilisant un maximum de fois une lettre ou un son, voire une syllabe choisie à l’avance.
Construire des phrases suivant la même structure syntaxique (par exemple complément circonstantiel de lieu, sujet à la troisième personne du singulier, adjectif, verbe transitif direct, complément d’objet direct, complément circonstantiel de manière) et mélanger les éléments pour obtenir des phrases inattendues.
En jouant à plusieurs, chacun inscrit un premier élément en haut d’une feuille et replie une bande de papier pour cacher ses mots. Puis on échange les feuilles et chacun ajoute un élément et le cache, et ainsi de suite jusqu’à ce que les phrases soient terminées.
Écrire les mots d’une chanson, un poème ou un petit texte, le long des contours du dessin.
On peut commencer avec un texte qui n’est pas de soi et un dessin simple glissé sous une feuille de papier calque pour tester le principe, ou créer directement le dessin avec ses propres mots, écrits au préalable ou inventés au fur et à mesure du dessin.
Écrire une lettre à soi dans le futur ou pour ses descendants ou quiconque découvrirait le texte 50 ans plus tard.
On peut aussi imaginer la réflexion du lecteur en découvrant ce texte ou même la réponse qu’il pourrait renvoyer du futur.
Déclarer sa flamme à un personnage réel ou imaginaire, voire à une ville ou un objet.
Décrire son espace de travail d’écriture, le support, l’outil d’écriture, son ambiance sonore, voire ses vêtements et ses sensations générales.
On peut en profiter pour donner beaucoup de détails qui peuvent sembler insignifiants, comme décrire la forme et la couleur de son crayon, les éventuelles marques sur ses côtés, voire ses dimensions.
On peut aussi décrire un autre objet du quotidien : un œuf, une mouche, une chaussure ou une lézarde.
Réécrire des contes ou des fables classiques en n’utilisant que des emoji.
À la manière de Raymond Queneau, choisir une histoire très factuelle en deux ou trois phrases, sans forcément imaginer une chute, et la décliner en variant la forme (poème, prose, dialogue théâtral, télégraphique, monosyllabe, lipogramme), le contexte (dans l’espace, à l’école, avec des animaux…), les émotions (énervé, tranquille, effrayant…) ou le style (interrogatif, musical, lent…)
Reprendre une chanson connue et en modifier les paroles.
Partir d’un contexte possible mais dont on souhaite insister sur le caractère exceptionnel en lui associant des conséquences invraisemblables : « Il fait tellement chaud que… les poules pondent des œufs durs… même la Statue de la Liberté s’est mise en maillot de bain… les abords des champs de maïs ont été évacués par précaution. »
Lister des souvenirs associés à des contextes variés (école, fête, rencontre, solitude, nuit, lecture, cinéma, secret, évènement exceptionnel) et à des émotions variées (peur, joie, rire, tristesse, étonnement, dégout, ennui, colère) comme dans le livre de Georges Perec.
Écrire un texte sans utiliser la lettre « e » mais en essayant de placer toutes les autres lettres.
Choisir au hasard ou par un partenaire sept noms et construire un texte dans lequel apparaissent tous ces noms dans l’ordre imposé.
Écrire un gros mensonge.
On peut désamorcer le sentiment de culpabilité en écrivant « Mensonge » en haut de page. Mais ensuite il ne faut pas avoir peur d’en rajouter.
Écrire un texte cohérent en n’utilisant que des mots d’une seule syllabe.
On peut autoriser (ou non) les e muets en fin de mot.
Écrire un court récit uniquement à l’aide d’onomatopées.
Associer un nom avec un adjectif qui lui est contradictoire par définition, comme « obscure clarté » ou « brève éternité ».
Écrire un texte grammaticalement impeccable et qui n’a absolument aucun sens.
Choisir une chanson, un poème ou un autre petit texte (fable de La Fontaine…) et le réécrire en remplaçant un personnage par une personne que vous connaissez, ou en modifiant par exemple le thème, le genre des personnages, la période considérée… tout en conservant la structure générale des phrases ou les contraintes de formes (notamment les formes poétiques).
Choisir une personne de sa connaissance et lui associer un animal, un personnage imaginaire, un objet, une plante ou un fruit, un véhicule, un vêtement, un loisir ou une activité, une couleur, une forme, une matière, un lieu, une chanson ou une musique, un livre, un film ou une série TV, un métier, une expression, un concept…
Compléter les lignes suivantes :
- Ma vertu préférée :
- Le principal trait de mon caractère :
- La qualité que je préfère chez les hommes :
- La qualité que je préfère chez les femmes :
- Mon principal défaut :
- Ma principale qualité :
- Ce que j'apprécie le plus chez mes amis :
- Mon occupation préférée :
- Mon rêve de bonheur :
- Quel serait mon plus grand malheur ?
- À part moi-même, qui voudrais-je être ?
- Où aimerais-je vivre ?
- La couleur que je préfère :
- La fleur que j'aime :
- L'oiseau que je préfère :
- Mes auteurs favoris en prose :
- Mes poètes préférés :
- Mes héros dans la fiction :
- Mes héroïnes favorites dans la fiction :
- Mes compositeurs préférés :
- Mes peintres préférés :
- Mes héros dans la vie réelle :
- Mes héroïnes préférées dans la vie réelle :
- Mes héros dans l'histoire :
- Ma nourriture et boisson préférée :
- Ce que je déteste par-dessus tout :
- Le personnage historique que je n'aime pas :
- Les faits historiques que je méprise le plus :
- Le fait militaire que j'estime le plus :
- La réforme que j'estime le plus :
- Le don de la nature que je voudrais avoir :
- Comment j'aimerais mourir :
- L'état présent de mon esprit :
- La faute qui m'inspire le plus d'indulgence :
- Ma devise :
Imiter la forme des recettes de cuisine pour décrire une autre activité (sport, lavage de dents, jardinage, commande de pizza par téléphone, consultation de messagerie…)
On peut aussi inventer une recette de cuisine farfelue, ou à appliquer dans des contextes insolites (cuisiner un pot-au-feu dans un placard à balai, faire des crêpes au fer à repasser…)
Réaliser un compte-rendu d’un évènement (qu’il soit objectivement marquant ou non) de sa journée ou des informations à la manière d’un journaliste.
On peut rester très factuel ou basculer dans le sensationalisme, voire adopter une position critique (avec éventuellement de la mauvaise foi).
Choisir une photo ou un passage vidéo sans le son et imaginer les dialogues ou une voix off associée.
On peut transposer les contextes (commenter un documentaire animalier comme une rencontre sportive et vice-versa, échanger discours politique et discussions d’enfants, publicité et tragédie…)
Choisir un roman que l’on ne connait pas, l’ouvrir à une page au hasard et cacher la moitié (gauche ou droite) de la page, puis essayer de reconstituer un texte cohérent.
Construire une suite de mots ou d’expressions dans laquelle les derniers sons de chaque terme sont les premiers du terme suivant, comme dans la chanson Trois petits chats / Chapeau de paille / Paillasson…
On peut comme dans la chanson imposer un nombre de syllabes et alterner les termes avec « e » muet final et sans.